Troubles des conduites alimentaires
Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont caractérisés par l’existence de perturbations de la prise alimentaire.
L’anorexie mentale (environ 1,4% des femmes et 0,2% des hommes) se caractérise par une restriction des apports alimentaires durant plusieurs mois, voire plusieurs années, conduisant à une perte importante de poids associée à un certain “plaisir de maigrir” et une peur intense de prendre du poids. La personne souffrant d’anorexie mentale a le sentiment d’être toujours en surpoids et cherche à maigrir par tous les moyens : contrôle des calories de tous les aliments consommés, pratique souvent intense d’activité physique qui génère chez la personne des émotions positives et participe à l’amaigrissement.
La personne a une perception perturbée de l’image de son corps et ne reconnaît pas la gravité de sa maigreur (dysmorphophobie). L’anorexie mentale peut être associée à des conduites boulimiques.
La boulimie (environ 1,9% femme et 0,6% hommes) se manifeste sous la forme de pulsions (crises) auxquelles la personne finit par céder, en ayant la sensation de perdre tout contrôle. La personne “ingurgite“ rapidement, sans pouvoir s’arrêter des quantités importantes d’aliments, le plus souvent hypercaloriques (gras et sucrés) avec pour but de se “remplir“. Après la crise, la personne boulimique ressent une impression de malaise, de remords et de dégoût de soi. Dans près de la moitié des cas, il y a des vomissements provoqués pour lutter contre la prise de poids et faire cesser la pesanteur d’estomac. Elle se sent soulagée et fatiguée. En dehors des crises, la personne boulimique fait très attention à ne pas grossir (sport, restriction, médicaments). Elle est donc rarement obèse, même si son poids fluctue.
L’hyperphagie boulimique se manifeste par des épisodes récurrents de crises de boulimie mais sans association à des comportements compensatoires, avec pour conséquences un surpoids voire une obésité.
Et pour plus de lecture : Anorexie mentale (Ameli.fr, 2022), Boulimie et hyperphagie boulimique (Ameli.fr, 2022), TCA (Psycom, 2020)